Alain Chabot et Marie-Élaine Dion, de l’entreprise Prinoth ont collaboré à l’élaboration d’un prototype d’outil conçu par de futurs ingénieurs qui permettra de lutter contre la pollution marine.
Article VOIX DE L’EST signé Christophe Boisseau-Dion
L’entreprise granbyenne Prinoth a collaboré à l’élaboration d’un prototype d’outil, conçu par un groupe de futurs ingénieurs de l’Université de Sherbrooke, qui permettra d’extraire les microplastiques des berges polluées des plages d’Hawaï.
Prinoth, spécialisée dans la conception de véhicules sur chenilles, est l’un des commanditaires importants du projet, avec une aide financière de 5000 $. Mais deux employés de l’entreprise, le gestionnaire de produits, Alain Chabot, et la gestionnaire marketing pour les véhicules utilitaires, Marie-Élaine Dion, se sont aussi faits généreux en conseils, faisant en quelque sorte office de coachs.
« J’ai travaillé avec eux pour les motiver, les amener à trouver des solutions et à continuer à évoluer, même s’il y a des embûches », a expliqué Alain Chabot.
Sa collègue a plutôt aidé le groupe à élaborer ses stratégies de communication, notamment le biais des réseaux sociaux et d’Internet.
Leur apport au projet a été apprécié. « Alain et Marie-Ève voulaient nous aider. On a bien aimé la relation qu’on a développée. Ils nous ont aidés à avoir, au final, un prototype qui va être meilleur », affirme l’un des membres du groupe de futurs ingénieurs, Alexandre Savard.
À Hawaï
La mini-usine mobile d’Hoola One sera testée le mois prochain sur les berges du fleuve Saint-Laurent, où une plage artificielle sera recréée pour l’occasion. Des microparticules de plastiques seront ajoutées au sable, précise Alexandre Savard.
« On a fait plusieurs prototypes qui nous ont permis de valider que les concepts qu’on a choisis fonctionnent. On est confiants », dit-il.
Le prototype final sera par la suite acheminé à Hawaï, où le groupe d’étudiants a convenu de l’offrir à un organisme chargé de nettoyer la plage Kamilo, envahie par les déchets de plastique. Quatre membres du groupe se rendront sur place pour expliquer le fonctionnement et l’entretien de la machine.
« On espère qu’ils vont l’utiliser le plus longtemps possible », dit Alexandre Savard.
L’outil développé permet de recueillir les particules de plastique de moins de cinq centimètres, plus difficiles à ramasser à la main, qui sont mêlées au sable et à la roche.
Le duo de Prinoth continuera à accompagner le groupe, qui pourrait éventuellement commercialiser son innovation, jusqu’au départ du prototype vers Hawaï.
Visibilité
Marie-Élaine Dion affirme que ce genre d’encadrement représente une façon novatrice pour l’entreprise de se faire connaître, alors que le manque de main-d’œuvre y est aussi un enjeu. Elle accueille aussi des stagiaires de l’Université de Sherbrooke.
« Bombardier (NDLR : précédent propriétaire des installations) était connu, mais Prinoth l’est moins », dit-elle.
« Je pense que le coaching va être plus profitable aux étudiants qu’un chèque pour acheter du matériel. Ça leur aide aussi à se faire des contacts sur le marché du travail », renchérit Alain Chabot.