S’il y a une guerre mondiale de l’acier, elle sera avant tout entre les États-Unis et l’Union européenne, indiquent les statistiques commerciales compilées par la Financière Banque Nationale.
La décision de l’administration Trump d’imposer des nouveaux tarifs de 25% et de 10% sur les importations d’acier et d’aluminium aux États-Unis -le Canada et le Mexique sont exemptés pour l’instant- a suscité une levée de boucliers dans le monde.
Plusieurs pays ont indiqué qu’ils contre-attaqueraient si Washington allait de l’avant.
Par contre, la réplique la plus virulente viendra de l’Union européenne, car il s’agit du plus important exportateur d’acier aux États-Unis.
En 2017, l’Union européenne représentait 21,4% des importations totales d’acier des États-Unis qui ont totalisé 29,1 milliards de dollars américains (G$US).
L’Europe était suivie par le Canada (17,6%), la Corée du Sud (9,6%), le Mexique (8,6%) et le Brésil (8,4%).
Ensemble, le Canada et le Mexique représentent 26,2% des importations totales d’acier sur le marché américain. Mais comme ils n’auront pas à payer le tarif de 25%, les deux pays n’adopteront pas de mesures de rétorsion contre les États-Unis.
La Corée du Sud, le Brésil et le Japon sont les pays les plus susceptibles de répliquer aussi à la décision de la Maison-Blanche.
Une guerre commerciale dans l’acier (et l’aluminium) pourrait-elle être encore évitée? Difficile à dire, disent les analystes.
Cela dit, signe positif, les Américains, les Européens et les Japonais discutent actuellement afin d’éviter l’imposition de tarifs sur ces deux métaux stratégiques, rapportait le Wall Street Journal ce lundi matin.
Pour aller plus en profondeur
Pourquoi les guerres commerciales sont (toujours) des catastrophes
LES AFFAIRES – François Normand
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