Train léger sur rail de Montréal : des retombées possibles en Estrie
Le savoir et le génie estrien pourraient être appelés à jouer un rôle dans la mise en place du projet de train léger sur rail à Montréal.
«Plusieurs fournisseurs du Québec et de la région pourraient prendre en charge des composantes. Chez Merkur, nous possédons l’expertise entre autres pour les murs, le plafond et les sièges, alors que chez Khrome nous pouvons aussi travailler à la conception des sièges ou à des portions de murs», explique M. Dufour, dont les entreprises contribuent au développement du réseau léger sur rail Citadis à Ottawa.
Martin Dufour, qui est aussi président du pôle d’excellence québécois des transports terrestres, souhaite que les gouvernements exigent un contenu local important dans ce projet.
«Il est possible au Québec de faire l’ingénierie de ce projet et une large part de la conception. C’est clair qu’en Amérique du Nord, le Québec possède une grande expertise en matière de transport en commun avec des entreprises comme Alstom et Bombardier. Les gouvernements doivent exiger un contenu local comme aux États-Unis où un minimum de 60 pour cent est exigé», soutient Martin Dufour.
Ce dernier estime que sans être en retard en matière de transport en commun, Montréal pourrait faire un bond important dans le 21e siècle avec la mise en place de ce projet de 5,5 milliards $ proposé la semaine dernière par la Caisse de dépôt et placement du Québec.
«Le train léger sur rail électrique s’inscrit dans la tendance du développement durable. C’est un très gros projet qui ferait prendre un virage important comparativement aux technologies traditionnelles. Le modèle d’affaires présenté ne se base pas seulement sur l’achalandage, mais aussi sur la valeur foncière de tout ce qui pourrait être développé en périphérie des stations du train léger. Un tel système s’intègre bien dans le paysage urbain. C’est un hybride entre un métro et un train de banlieue où le système est automatisé. Il entre dans une niche qui n’était pas couverte», analyse Martin Dufour.