Le début des négociations de l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) inquiète les travailleurs du secteur de l’aluminium de la région.
Les décisions qui seront prises pourraient avoir des conséquences importantes sur cette industrie au pays.
« Il faut que le Canada mette des balises. Les produits de niche (comme l’aluminium produit au Canada) doivent avoir des valeurs ajoutées. »
« L’aluminium est une industrie majeure. Je pense qu’elle peut servir d’exemple pour les autres matières premières qu’on détient afin de montrer aux Américains qu’ils ont besoin de nos ressources », soutient le président du Syndicat national des employés de l’aluminium d’Arvida, Alain Gagnon.
Selon lui, 80 % de la production canadienne est exportée vers les États-Unis.
Il interpelle la ministre des Affaires étrangères, Chrystia Freeland, pour lui demander de prendre les devants et ainsi éviter « que l’aluminium vive ce que l’industrie du bois a vécu ».
Des lobbyistes canadiens à Washington
En juin, des représentants de l’industrie canadienne de l’aluminium ont présenté leurs mémoires au Département américain du commerce.
Ils ont tenté de convaincre les États-Unis de ne pas imposer de droits compensatoires sur l’aluminium canadien.
Alain Gagnon craint que la mise en place de mesures protectionnistes pénalise l’industrie canadienne.
La Chine en cause
Le contexte actuel fait en sorte qu’avec la Chine qui produit massivement, les prix de l’aluminium sont bas et le marché est saturé.
Pour ces raisons, 14 alumineries de la côte est américaine ont cessé leurs activités.
En avril, le président américain Donald Trump a demandé une enquête visant à déterminer si les importations de l’aluminium nuisent à la sécurité du pays.
source: Radio-Canada