Investissement de 6,6 M $ pour Belt-Tech

Les sangles de sécurité fabriquées par Belt-Tech à Granby sont appelées à faire encore plus de chemin. L’entreprise a annoncé mardi un investissement de 6,6 millions $ pour soutenir sa croissance. Quelque 30 emplois sont créés dans la foulée.

L’acquisition d’une volumineuse machine de teinture de textiles, qui traite jusqu’à 2000 mètres de ceintures à la fois, est au cœur de cette opération. Selon M. Bélanger­, cet équipement est à la fine pointe de la technologie. Non seulement il développe les propriétés physiques des sangles (l’élongation, l’épaisseur et le transfert des couleurs), mais il est aussi accompagné d’un four à ultraviolet qui permet de sécher le matériel plus rapidement.

« Ça nous permet d’améliorer notre temps de lavage, pour qu’on n’ait pas autant de lavage à faire entre les différentes couleurs. C’est un maillon important pour Belt-Tech dans son développement et sa croissance sur les marchés de l’automobile et de l’aviation », a fait valoir le grand patron de l’entreprise, en marge de la conférence de presse tenue mardi dans l’usine. L’ajout de 30 emplois portera dorénavant le nombre de travailleurs à 200. Le processus d’embauche est en cours.

Président et chef de la direction de Belt-Tech, Robert Bélanger a annoncé mardi la réalisation d’un investissement de 6,6 millions $.
photo: CHRISTOPHE BOISSEAU-DION
Croissance

De façon détaillée, l’acquisition d’équipement, qui inclut aussi l’ajout de métiers à tisser ainsi que l’automatisation de la salle des teintures, entraîne des coûts de 3,6 millions de dollars, tandis que 3 millions permettront d’augmenter le fonds de roulement et de soutenir la croissance de l’entreprise.

Belt-Tech peut compter sur de nombreux partenaires dans ce projet. Le gouvernement du Québec, par l’entremise du programme ESSOR, lui a accordé un prêt sans intérêt de 1,5 M $, alors que Développement économique Canada a confirmé une contribution remboursable de 287 500 $. Investissement Québec y va pour sa part d’une garantie de prêt de 2 475 000 $.

L’entreprise entend ainsi accroître sa capacité de production de sangles de sécurité pour atteindre annuellement 100 millions de mètres, soit 30 % de la demande nord-américaine des manufacturiers automobiles. Détail : dans le secteur de l’aviation, c’est 50 % des sangles qui proviennent des installations granbyennes.

Et les perspectives de croissance sont importantes. « L’avenir est très prometteur. Les opportunités sont grandes. Le projet de modernisation est l’élément-clé de la réussite possible dans les années à venir », a souligné Guillaume Weiss, de la multinationale ZFTRW, l’un des clients importants de Belt-Tech.

Robert Bélanger relève par ailleurs que l’entreprise effectue des démarches pour se positionner davantage sur le marché mondial, où la production de sangles de sécurité pour le secteur automobile atteint un milliard de mètres par année.

Innovation

Belt-Tech a su « démontrer sa capacité d’innover et de conquérir de nouveaux marchés grâce à son expertise reconnue mondialement », a fait valoir la députée provinciale de Laporte et whip en chef du gouvernement, Nicole Ménard, présente à la conférence de presse.

Le député fédéral de Shefford, Pierre Breton, a souligné que l’entreprise, « une fierté pour notre région », se démarque par « son dynamisme, son audace et son sens de l’innovation ».

Le maire de Granby, Pascal Bonin, a quant à lui salué les employés de l’entreprise, dont plusieurs ont assisté à la conférence de presse. « Le conseil de ville est fier parce que vous faites rayonner la ville par la force de votre travail », a-t-il déclaré. « L’innovation ne vient pas des machines ; elle vient de vous », a-t-il ajouté.

Le président et chef de la direction de Belt-Tech a d’ailleurs profité de l’occasion mardi pour rendre hommage à un des employés, Pierre Groleau, qui prendra sa retraite après 30 ans de service. Au fil des décennies, M. Groleau, décrit par Robert Bélanger comme un « gars de solutions », a acquis une connaissance pointue des équipements, autrefois dans le giron de LaGran, et il a réalisé l’installation de plusieurs machines, dont celles acquises récemment. « Il va nous manquer de façon incroyable », a laissé tomber M. Bélanger.

L’investissement annoncé mardi s’ajoute à une première phase de 2 millions $, complétée en 2013.

source: Marie-France Létourneau, La Voix de l’Est 

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