Une entreprise se tourne vers les Philippines pour son embauche
En janvier dernier, l’entreprise Verbom, spécialisée dans le secteur de transformation d’aluminium, a déménagé une partie de ses activités sur le boulevard industriel, à Sherbrooke, pour faciliter l’accès à une main-d’oeuvre spécialisée. Cependant, les candidats ne sont pas nombreux, et l’entreprise a plutôt décidé de se tourner vers les Philippines pour son embauche.
Verbom a le vent dans les voiles, un carnet de commandes bien rempli, une nouvelle usine à Sherbrooke, mais pour bien se développer il faut aussi une bonne main d’œuvre. Or, le recrutement est très difficile.
«Ce sont de très bons salaires, a expliqué Éric Chênevert, directeur général de Verbom. Il n’y a peut-être pas eu assez de promotions là-dessus, assez de publicité. C’est pour ça qu’on essaie de s’impliquer beaucoup de ce côté-là, et faire des portes ouvertes pour promouvoir ce qu’on fait.»
Le démarchage s’est fait tant au niveau local que nationale, mais sans succès. Six postes d’outilleur et programmeur-contrôleur sont à combler.
«Au cours des trois dernières années, on a seulement réussi à avoir deux outilleurs, a ajouté e directeur. Il n’y en a pas beaucoup. Il sort environ quatre à cinq étudiants par année. Et l’école se donne à Québec.»
Le directeur a donc élargi son champ de recherche et il a trouvé les perles rares… aux Philippines.
«Ils viennent seuls. Femmes et enfants restent aux Philippines et ils retournent l’argent aux Philippines pour l’éducation de leurs enfants», a ajouté M. Chenevert.