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La réforme fiscale mise en branle par l’administration du président américain Donald Trump mettrait en péril jusqu’à 635 000 emplois au Canada.
C’est à tout le moins la conclusion à laquelle est parvenue une équipe d’analystes de la firme PwC dans un rapport préparé pour le Conseil canadien des affaires, qui a été dévoilé mercredi.
«Notre analyse démontre que la réforme fiscale américaine a éliminé l’un des principaux avantages compétitifs du Canada. Nous croyons que cette perte aura un impact négatif significatif sur les investissements au Canada», ont écrit les analystes, qui rappellent que le taux d’imposition des entreprises était auparavant plus faible au Canada qu’aux États-Unis.
Ainsi, PwC estime qu’au total, 635 000 emplois représentant 47 milliards $ en salaire sont à risque au pays. Dans le pire des scénarios, la réforme fiscale américaine retranchera 85 milliards $ sur le PIB canadien et privera les gouvernements de 20 milliards $ en revenus.
«Ces chiffres excluent les pertes d’opportunité d’établir de nouvelles industries ou de développer des industries existantes en marge de la révolution numérique», ont précisé les auteurs.
En comparaison, le Conference Board of Canada prévoit que 85 000 emplois seraient à risque et une contraction de 0,5 % du PIB si l’Accord de libre-échange nord-américain (ALENA) était aboli.
L’Ontario serait la province la plus touchée alors qu’elle absorberait l’équivalent de 31,7 % de l’impact sur le PIB canadien. Le Québec arriverait au quatrième rang avec 10,7 %, derrière l’Alberta (17,2 %) et le Manitoba (17 %).
Les secteurs économiques les plus durement affectés par la réforme fiscale seraient l’industrie chimique, la production de machinerie, le secteur des transports et la production de plastique et de caoutchouc.