Arjo reprend sa vitesse de croisière dans le parc industriel de Magog

Le directeur des opérations, Julien Bouchard, est bien fier de diriger une rare usine alliant production et recherche et développement au même endroit.

INDUSTRIE. Arjo change de nom au même moment où l’entreprise magogoise reprend sa vitesse de croisière, presque comme à la belle époque de BHM Médical.

Arjohuntleigh n’est plus pour devenir tout simplement Arjo. Ce changement s’explique par la décision du holding propriétaire, Getinge, de créer la division Arjo. Présente dans six pays avec autant d’usines dans le monde, dont celle de Magog, Arjo devient autonome avec un conseil d’administration distinct. La compagnie suédoise est cotée à la bourse de Stockholm.

Arjo Magog est l’unique usine du groupe située en Amérique du Nord. Ses 132 employés figurent sur la longue liste de paie mondiale composée de 6000 travailleurs. Le chiffre d’affaires global atteint 1,2 milliard de dollars.

En comparaison, Getinge avait 16 000 employés avant la nouvelle structure. Son chiffre d’affaires atteignait 5 milliards de dollars.

La division n’empêche pas de poursuivre les mêmes opérations à Magog, incluant un département de recherche et développement. Les employés y produisent des équipements médicaux pour aider à la mobilité des personnes en perte d’autonomie ou des personnes âgées. Par exemple, il s’agit de baignoires adaptées, des lits médicaux ou des chaises allant dans les douches ou bains.

À Magog, on y fabrique surtout des lève-patients, surtout utilisés dans les hôpitaux et des établissements de soins de longue durée. Ces équipements sont principalement distribués en Amérique du Nord et en Europe, mais depuis peu aussi en Asie, en Europe centrale et en Amérique latine.

Le directeur des opérations, Julien Bouchard, veut faire connaître davantage son usine dans le milieu magogois. «On ne nous connaît pas, contrairement à l’époque de BHM. On fait pourtant une production similaire», explique-t-il.

Pour ce faire, il rappelle que ses 132 employés actuels représentent presque le même nombre qu’à la belle époque de BHM Médical, mais sans le département des ventes. Des compressions ont réduit les activités de l’usine magogoise en 2014, mais Arjo remonte la pente depuis ce ralentissement. «Nous avons repris 25% de nos travailleurs depuis trois ans, ce qui représente une trentaine d’emplois. Notre département de recherche et développement a également repris du poil de la bête. C’est d’ailleurs les membres de cette équipe qui élaborent et développent nos produits, ici même à Magog», dit-il fièrement.

Cinq à dix autres postes devraient être créés d’ici la fin de 2018. Il s’agit essentiellement de travail scientifique et technique, comme des ingénieurs électriques et mécaniques, ainsi que des rédacteurs techniques.

LE REFLET DU LAC 

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