C’est ce que feront une centaine d’entrepreneurs, le 24 avril, à l’Hôtel Times à l’occasion du Grand rendez-vous de l’exportation, organisé par le Carrefour Québec International en collaboration avec Sherbrooke Innopole. Une centaine de participants sont attendus.
À LIRE AUSSI: Débâcle boursière: s’il y a des vendeurs, il y a des acheteurs
Pour Mme Fortin, c’est lorsqu’une entreprise n’exporte que dans un seul pays qu’un danger survient. « Si le pays ou le continent est frappé, l’entreprise l’est forcément aussi. Si on a une diversification d’endroits où on exporte, ça peut pallier les aléas qu’on vit », analyse-t-elle.
« Si une entreprise fait uniquement des affaires en Asie, elle n’est pas dans une bonne situation, cite-t-elle en exemple. Cependant, si elle est en a en Asie, en Europe, en Amérique du Nord et peut-être même en Amérique du Sud, là on peut pallier à cela. Ça permet à l’entreprise à être moins vulnérable. C’est comme un portefeuille financier. »
La directrice générale de Carrefour Québec International, Catherine Gervais, a le même discours. « L’exportation reste toujours d’actualité et est toujours importante, pense-t-elle. Ce qui est important, c’est la diversification des marchés et c’est notre mandat d’aider les entreprises à voir les opportunités. Il n’y a pas seulement les États-Unis. Il y a d’autres marchés intéressants. Il faut seulement adapter sa stratégie en fonction du marché qui sera payant. Chaque entreprise a sa recette : ce n’est pas parce qu’un concurrent est sur un marché qu’il faut y aller également. »
Étienne Lemieux, PDG et cofondateur de l’entreprise Spi Bio, qui surveille en continu la Legionella Pneumophila dans les systèmes d’eau, voit l’actuelle situation comme un couteau à double tranchant. « Il y a une incertitude des marchés, donc mes clients seront peut-être moins prompts à acheter », pense l’entrepreneur qui est actuellement en processus de vente auprès de clients new-yorkais.
« Mais ça confirme que les gens voient une importance élevée sur la santé publique, relativise-t-il. En 2015, dans un seul événement, la légionelle a envoyé plus de 100 personnes à l’hôpital et en a tué 12. Comme le coronavirus, ça crée une inquiétude. On est dans ce même moteur : les gens ont peur, les propriétaires ont peur de l’impact économique que ça représente et prennent des mesures de prévention. Ça me confirme que les gens sont prêts à investir pour sécuriser les villes, mettre des mesures en place pour éviter les épidémies. »
Une peur
Pour M. Lemieux, l’expérience de l’exportation peut être épeurante. C’est pour combattre cette peur que l’entrepreneur s’adressera aux participants du Grand rendez-vous de l’exportation.
« Souvent, on a peur, avoue M. Lemieux, qui participera à l’événement en tant que conférencier invité. On met beaucoup d’énergie pour trouver des clients, mais c’est parce qu’on a peur d’aller à l’exportation. Il faut combattre cette peur, car si on veut développer une grande entreprise, passer de la PME à quelque chose de plus gros, il faut aller voir le voisin. »
L’employeur aimerait passer de 17 employés à quelques centaines.
« Le processus d’exportation est de moins en moins épeurant. [Maintenant] ça me semble logique. Il y a un an, c’était illogique, car il y avait trop d’incertitudes », confie-t-il.
Des entrepreneurs viendront partager leur expérience de commercialisation sur les différents marchés, explique Mme Gervais. « Les résultats concrets, c’est le maillage qui se fait, pense-t-elle, rappelant que cet événement en est à sa troisième édition. Les entreprises vont sortir inspirées et se feront un réseau de contacts. »
« On est là pour expliquer le processus de douanes ou simplement de trouver le bon marché, résume-t-elle. Ceux qui sont bien établis au Québec et qui cherchent à croitre, le plus important est de se faire un plan d’action. »
source LA TRIBUNE- TOMMY BROCHU- photo Maxime Picard de Spectre Média – ARTICLE ICI