Atlas Aéronautik: une usine flambant neuve pour suffire à la demande

Un nouveau bâtiment, dont la superficie sera approximativement deux fois plus importante que les locaux de 20 000 pieds carrés de la rue Édouard, est actuellement dans les cartons d’Atlas Aéronautik. (Photo : GranbyExpress-Roxanne Langlois)

ÉCONOMIE. Les activités de l’usine Atlas Aéronautik de la rue Édouard, à Granby, seront transférées dès la fin de l’automne prochain dans un tout nouveau bâtiment de la rue Arthur-Danis. Ces installations permettront d’honorer des contrats de plusieurs millions $ décrochés par le constructeur de pièces complexes en métaux durs.

Si le projet en est encore à un stade préliminaire et que certains détails ne peuvent encore être dévoilés publiquement, le directeur général d’Atlas Aéronautik, Serge Audet, est on ne peut plus emballé par ce qui attend l’entreprise qu’il dirige au cours des prochains mois.

L’actionnaire de la compagnie, Coradin, vient tout juste de se porter acquéreur d’un terrain d’environ 280 000 pieds carrés appartenant à la Ville, au coût de 210 000 $. La transaction a été entérinée par le conseil municipal de Granby lundi soir dernier, à l’occasion de sa séance régulière.

Un nouveau bâtiment, dont la superficie sera approximativement deux fois plus importante que les locaux de 20 000 pieds carrés de la rue Édouard, y est prévu. En plus des opérations de l’usine de la rue Édouard, les bureaux administratifs des deux usines que possède Atlas Aéronautik seront regroupés sous un même toit; les employés ont d’ailleurs déjà été avisés du déménagement à venir.

L’initiative d’envergure permettra une augmentation du volume de production dès 2020 qui passe inévitablement par l’implantation de nouveaux équipements. Or, les installations existantes de son siège social sont actuellement saturées. «Présentement, on n’a pas d’espace et c’est très difficile. […] On joue un peu à Tetris à l’intérieur de notre usine pour essayer de rentrer une nouvelle machine», image en riant le gestionnaire.

Le coût du projet n’est pas précisé par Atlas Aéronautik, qui compte d’ailleurs adresser des demandes d’aide gouvernementale afin de le concrétiser. «En temps et lieu, on espère pouvoir faire de belles annonces», lance M. Audet, qui précise que les appels d’offres seront éminemment lancés. Si tout se déroule tel qu’escompté, la première pelletée de terre devrait avoir lieu dès ce printemps.

Selon M. Audet, il n’est pas exclu que le projet actuellement dans les cartons soit  par la suite bonifié. «Le terrain, avec cette dimension-là, va nous permettre d’y aller par phases par après et même de faire grandir cette usine-là», se réjouit le directeur général.

L’idée d’agrandir l’un des deux sites que possède déjà Atlas Aéronautik a été étudiée, mais s’est avérée non viable. Aucun local déjà existant dans le parc industriel ne répondait, par ailleurs, aux besoins du fabricant. Précisons qu’il est actuellement trop tôt, selon M. Audet, pour se prononcer sur le sort du bâtiment de la rue Édouard: «On va voir si on aura besoin de garder la propriété ou si on va la vendre. On va déterminer ça en cours de route».

Automatisation et création d’emplois

À l’heure où une pénurie de main-d’œuvre sévit, la nouvelle usine devrait comprendre des équipements automatisés à la fine pointe de la technologie. Des embauches seront néanmoins nécessaires en raison de la croissance anticipée des activités de production. Si le chiffre exact n’est pas encore précisé, on parlerait, selon le directeur général, de «plusieurs dizaines d’emplois» créés au cours des prochaines années; ceux-ci permettront de répondre à l’augmentation de la demande pour ses produits de niche. «On prévoit doubler notre chiffre d’affaires dans les prochaines années. C’est assez agressif», admet M. Audet.

À l’heure actuelle, 150 personnes œuvrent pour Atlas Aéronautik, qui fournit annuellement plus de 550 000 pièces à des clients tels que Bombardier et Pratt & Whitney. Les produits fabriqués sur place sont utilisés dans les systèmes mécaniques et les moteurs d’avion.

ARTICLE COMPLET ICI- GRANBY EXPRESS- ROXANE LANGLOIS

Facebook